Stéphane Calais




Stéphane Calais
Ornements, Crimes et Délices

24 janvier – 28 mars, 2009

Ornements, crimes et délices , titre de l’exposition de Stéphane Calais à l’Espace Claude Berri, poursuit une série de « sculptures-collages » du même nom. L’artiste s’approprie pour un temps l’Espace avec une production inédite où ses interventions hétérogènes dialoguent avec l’architecture du lieu.

Tout au long de l’exposition, Stéphane Calais dévoile plusieurs pièces issues de son univers, en multipliant les styles, avec une aisance à circuler du dessin à la sculpture, de la sérigraphie aux dessins muraux, de l’installation à la peinture. Dans cette apparente hétérogénéité, les oeuvres s’imbriquent et évoquent un ensemble tel un puzzle.

Cet artiste insoumis travaille en série, non pour se définir des contraintes strictes, mais pour indiquer les sources de son travail et tracer la voie d’une oeuvre en perpétuelle évolution.

Ainsi Stéphane Calais présente une série de « sculptures-collages ». Ces pièces composites sont souvent réalisées avec des macramés, des ballons, des plumes et matériaux en tout genre. Qualifiés parfois de « syncrétiques » par l’artiste, ces objets apparaissent dans son oeuvre dès 1995 avec l’Or de la défaite, puis en 1997 avec Le mariage de la carpe et du lapin. Ils concentrent des temporalités et des emplacements culturels divers.

Mais son premier langage reste le dessin, que l’artiste met en exergue avec un mur de sérigraphies sur papier intitulé La Pléiade. Ces 80 tirages uniques ont été réalisés à partir de 8 portraits dessinés au lavis, puis vectorisés, superposés et combinés. L’effet diffère jusqu’à une quasi-illisibilité pour certains, selon les différents niveaux de gris, la manière de disposer les dessins et le nombre de portraits utilisés. Cette pièce met en avant une problématique chère à l’artiste « la confusion des temps, lieux et fabrication » dans une dimension picturale et graphique.

Stéphane Calais parle du dessin comme “un merveilleux outil, une source d’appréhension du monde en deux ou trois dimensions”. Dans certaines de ses oeuvres comme Magnolia, le dessin génère la sculpture. Ces formes organiques en dégradé de gris, comme tracées dans l’Espace, déploient une énergie et donnent un impression de mobilité.

Espace Claude Berri
4, passage Sainte Avoye (entrée par le 8 rue Rambuteau)
75003 Paris
Du mardi au samedi, de 11h à 13h et de 14h à 19h


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